Allez viens…

VIENS VIENS… A SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

J’aurais pu trouver un titre plus glamour et moins connoté, mais il faut croire que le mauvais goût me poursuit inlassablement.

Hier, une promenade dominicale m’emmenait, comme convenu, à Saint-Germain-en-Laye où je découvrais un magnifique château, sur les hauteurs alentours de Paris.
Si le panorama offre de la capitale et de ses alentours une vue imprenable et bien agréable, le château n’a rien à lui envier. Bien au contraire.

Comme il est agréable de retrouver les rayons du soleil et de se promener sous son aura protectrice. S’il est une saison que j’apprécie particulièrement, c’est bien celle du Printemps. Que ce soit chez Vivaldi ou bien sous une ombrelle, l’arrivée des beaux-jours est, sans se tromper, l’un des moments de l’année que j’apprécie le plus car synonyme de bien-être, de découvertes, de longues heures passées à la terrasse de cafés, de soirées moites où il fait bon errer sous le ciel étoilé… En bref, l’idéal pour le moral.

Si cette ancienne demeure royale abrite aujourd’hui les collections du musée d’Archéologie nationale, j’avoue avoir de loin préféré découvrir ses pierres.
Loin d’être passionnée par la préhistoire – bien qu’ayant passé de nombreux étés à en vanter les mérites et les trésors, c’est quelque peu distraite que je découvrais l’outillage paléolithique, les richesses mésolithiques, l’architecture naissante du néolithique, etc. jusqu’aux sépultures de l’Antiquité romaine.
Si quelques pièces ont attiré mon attention, allant parfois jusqu’à l’amusement, j’étais allée à la rencontre de ces lieux pour visiter le château.
A découvrir toutefois au gré de la visite des collections archéologiques : les plafonds, la salle de bal, le mégacéros, la dame à la capuche, etc.

Passée la déception de ne pouvoir visiter les appartements Renaissance, c’est avec une grande joie et sous un soleil bienveillant que j’ai redécouvert l’architecture du château de Saint-Germain-en-Laye (préalablement étudiée en cours, il y a des millénaires de cela).
Ce château est étonnant par bien des aspects.
D’abord, par l’étonnante intimité conférée par sa configuration, le château se concentrant vers une cour intérieur fermée. La majorité des demeures royales nous habituent à trouvent en leur sein des cours ouvertes, destinées à accueillir voitures et voyageurs directement en leur coeur.
Une configuration qui n’est peut-être pas d’époque mais qui aujourd’hui a le bonheur de donner à cette merveille d’architecture une intimité particulière, vraiment très plaisante.

La chapelle Saint-Louis est elle aussi le théâtre d’une découverte bien étrange, avec sa rosace aveugle. Sa construction, antérieure à celle du château-neuf édifié par François Ier remonte au douzième siècle. De style gothique flamboyant – ce qui n’a rien d’étonnant, la surprise fut découverte lors de travaux récents de restauration effectués par Eugène Millet, élève de Viollet-le-Duc. D’après les principes chers au théoricien de l’architecture, le parti pris fut celui de supprimer tous les ajouts effectués au XVIIème siècle, suivant les dessins d’Androüet du Cerceau. C’est seulement donc vers 1863 que la grande rose occidentale fut redécouverte et mise au jour. Si la Sainte-chapelle a aujourd’hui perdu les vitraux qui constituaient ce grand ouvrage gothique, nous pouvons admirer ce grand ouvrage aveugle, qui confère au lieux polychromes un certain mystère.

Enfin, contrastant avec l’intimité et la sobriété du château, d’immenses jardins prennent leur source à ses pieds pour aller se jeter avec avidité à l’assaut des extérieurs. S’ils sont sans commune mesure avec les jardins d’époque, ils n’en restent toutefois pas moins exubérants et démesurés…

En bref, Saint-Germain-en-Laye offre au promeneur de belles découvertes, dans un cadre absolument magnifique. Je vous rappelle également que ce château/musée est accessible gratuitement jusqu’au 30 juin 2008. Il serait donc bien dommage de s’en priver (amis parisiens, l’A/R Paris-St-Germain-en-Laye ne coûte que 7€).
Pour en finir avec cette visite, je vous propose ces quelques photographies supplémentaires…

Dernière minute.
Si vous ne le saviez pas encore, j’ai le bonheur de vous annoncer que le samedi 17 mai aura lieu cet événement tant attendu qu’est La Nuit des musées. A partir de 19h, de nombreux musées seront ouverts gratuitement au public. Visites souvent étonnantes et riches de découvertes, je vous propose d’en découvrir le programme.

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